Le jardin de ma grand-mère
J'aimais
déjà tant cet endroit. Cet espace dans lequel je ressentais une agréable sensation de
bien être, de joie infinie, de bonheur inouï.
Dès
mon réveil, je ne pensais qu'à m'y rendre, pour ensuite m'amuser avec la
terre qui émanait une odeur fraîche, un parfum mêlé à la pluie d'automne, si
difficile à décrire. Je la respirais au plus profond de moi pour investir mon corps de cet odeur le plus longtemps possible ; et les cailloux réchauffés par le
soleil chatouillaient délicatement mes doigts.
Lorsque
j'essayais d'ouvrir le portail, mes doigts de frottaient contre ce dernier
rouillé par les années. Ensuite je courrais vers mon site préféré, sous le figuier.
Je jouais sous son ombre, je sautais pour attraper des figues qui lorsque je les
mangeait me piquaient la langue. Et comme toujours, ma mère venait me
gronder parce que je salissais et abîmais mes vêtements neufs.
Ce qui me dérangeait le plus était le bruit que les moutons faisaient. Pourtant je me rends compte ce jour que cela me manque.
Même
s'il n'en reste plus que des ruines, cet endroit est resté gravé à jamais au plus profond de
mon cœur, tous mes souvenirs restent intacts et incrustés en moi. C'était
tout simplement le jardin de ma grand-mère.
