Je n'ai jamais eu besoin de réveil. Dormant les fenêtres entr'ouvertes sur le jardin, les oiseaux me réveillaient depuis ma plus tendre enfance. Cui ! cui ! J'étais debout. Je collais le nez à la fenêtre. J'essayais de savoir lequel parmi tous les oiseaux du cerisier m'avait sorti du lit... Mais impossible de savoir ! Les longues heures passées en classe loin du jardin étaient un supplice car leur chant me manquait. Je savais reconnaître du premier coup celui du rouge-gorge de celui de la merlette, celui du passereau de celui du rossignol. Quand je rentrais le soir à la maison, il me semblait qu'ils me fêtaient en faisant un concert. Et c 'était toujours un bonheur de les retrouver.
