Point de vue omniscient :
Vint un instant, un moment de silence annonçant l'orage. On ignorait la présence de combattants dans cette forêt. Mais soudain tralala ..; tralala... de la mitraillette. Les armes d'un jeune combattant caché dans la brousse entraient en action. Les oiseaux de la forêt ont vu que ça sentait mauvais, se sont levés et envolés vers d'autres cieux plus reposants. Une moto qui passait par là, semble-t-il par hasard, et les gars qui étaient sur la moto furent fauchés par les tirs, c'est à dire le conducteur et le mec qui faisait far avec kalachnikov derrière la moto. Ils n'y étaient pour rien à priori mais leur passage fut fatal. Le conducteur de moto et le passager étaient tous deux morts, complètement morts. Et ils ne pourraient jamais raconter qu'ils ne transportaient rien de compromettant. Qui le savait ? Ca ne servait bien sûr à rien puisque la mitraille se poursuivait, tralala ... ding. on ne pouvait constater que le gâchis a moto flambait et les corps qui étaient mitraillés baignaient dans le sang. A fofaro ça continuait son manège, ça continuait sa musique sinistre : il y avait quelque chose de fou dans l'acharnement bestial des combattants.
Point de vue de l'enfant-soldat
Vint un instant, un moment de silence ... l'enfant était prêt pour déclencher l'orage. Il avait assez attendu! Et tout à coup il se mit à tirer, tralala ... C'était parti! Les oiseaux s'enfuirent. Ils avaient raison car le jeune soldat était bien décidé : ça allait barder. La moto, là sous son regard, tralalas de sa mitraille l'arrosèrent et aussi le gars qui était sur sa moto. Complètement, totalement morts, il fallait continuer, tralala... Pourquoi s'arrêter? Il avait la rage. Sa mitraillette continuait, tralala ... ding Et sur la route, il contemplait son travail : la moto flambait et les corps qu'il ne parvenait pas à cesser d'arroser, et partout du sang, beaucoup de sang ... c'était bien. A faforo ça devait continuer, la musique du nécessaire tralala !
