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Sagot :
Bon, je ne vais pas faire le commentaire de ce texte ... mais te donner quelques idées ... sans plus !
L'auteur de la pièce, Jean Giraudoux un écrivain du XXème siècle, a choisi d'écrire une pièce tragique inspirée de l'antiquité. Cet extrait se situe à l'acte II, scène 9 lorsque Oreste (avec la complicité de sa soeur Electre) vient venger la mort de leur père Agamemnon, assassiné par leur propre mère et son amant (Clytemnestre et Egisthe). Cette vengeance aurait pu être présentée directement sur scène ; en effet Giraudoux, au XXè siècle n'est pas contraint de respecter les règles strictes de la tragédie classique, dont, en particulier la règle de bienséance, qui interdit de présenter directement des scènes violentes, sanglantes ou trop intimes. Généralement les dramaturges utilisent le récit pour éviter de jouer la scène ... eh! bien Giraudoux utilise la même méthode et au lieu de présenter la vengeance sur scène et en action il la fait raconter par le mendiant. Bien que ne faisant pas partie des personnages de l'intrigue, le mendiant a une grande connaissance de la situation. Il joue presque le rôle du choeur dans les tragédies antiques. Il dramatise à souhait la situation : "Alors voici la fin" commence-t-il. La fin de la vie de Clitemnestre ... ou la fin de la tragédie. Puis la description de l'attaque d'Oreste est plutôt crue et violente. Egisthe "entendit comme une bête qu'on saignait", "Et ce n'était pas une bête qu'on saignait, c'était Clitemnestre". L'intensité de l'attaque renforce l'idée de tragédie ... mais peu à peu le récit prend une couleur différente. Il y a une sorte de distance entre la violence de l'acte et des péripéties plus prosaïques : par ex. Clitemnestre mourante s'accrochait au bras d'Oreste : "mais elle empêchait Egisthe de dégainer". Un peu plus loin :"il lutta de sa main que l'épée découpait peu à peu " : Ce tableau offre un spectacle un peu sanglant mais aussi un peu grotesque , mais ce n'est pas tout car la scène du lacet qui se prend dans la cuirasse et qui s'ouvrit, rend encore plus comique le spectacle :"Alors il ne résista plus, il secouait seulement son bras droit ..."
On le voit bien chez Giraudoux il y a une distance calculée entre le respect des règles de la tragédie et une représentation moderne et libérée. Denier clin d'oeil c'est la chute du récit : "Mais il (Egisthe) est mort en criant un nom que je ne dirai pas." et à ce moment-là, au dehors on entend "Electre ..;" à la suite de quoi le mendiant ajoute :"j'ai raconté trop vite. Il me rattrape". Ainsi était-ce réellement un récit ? Ou une scène qui se passe dans le présent de l'intrigue ... Giraudoux joue délibérément sur l'ambiguité...
L'auteur de la pièce, Jean Giraudoux un écrivain du XXème siècle, a choisi d'écrire une pièce tragique inspirée de l'antiquité. Cet extrait se situe à l'acte II, scène 9 lorsque Oreste (avec la complicité de sa soeur Electre) vient venger la mort de leur père Agamemnon, assassiné par leur propre mère et son amant (Clytemnestre et Egisthe). Cette vengeance aurait pu être présentée directement sur scène ; en effet Giraudoux, au XXè siècle n'est pas contraint de respecter les règles strictes de la tragédie classique, dont, en particulier la règle de bienséance, qui interdit de présenter directement des scènes violentes, sanglantes ou trop intimes. Généralement les dramaturges utilisent le récit pour éviter de jouer la scène ... eh! bien Giraudoux utilise la même méthode et au lieu de présenter la vengeance sur scène et en action il la fait raconter par le mendiant. Bien que ne faisant pas partie des personnages de l'intrigue, le mendiant a une grande connaissance de la situation. Il joue presque le rôle du choeur dans les tragédies antiques. Il dramatise à souhait la situation : "Alors voici la fin" commence-t-il. La fin de la vie de Clitemnestre ... ou la fin de la tragédie. Puis la description de l'attaque d'Oreste est plutôt crue et violente. Egisthe "entendit comme une bête qu'on saignait", "Et ce n'était pas une bête qu'on saignait, c'était Clitemnestre". L'intensité de l'attaque renforce l'idée de tragédie ... mais peu à peu le récit prend une couleur différente. Il y a une sorte de distance entre la violence de l'acte et des péripéties plus prosaïques : par ex. Clitemnestre mourante s'accrochait au bras d'Oreste : "mais elle empêchait Egisthe de dégainer". Un peu plus loin :"il lutta de sa main que l'épée découpait peu à peu " : Ce tableau offre un spectacle un peu sanglant mais aussi un peu grotesque , mais ce n'est pas tout car la scène du lacet qui se prend dans la cuirasse et qui s'ouvrit, rend encore plus comique le spectacle :"Alors il ne résista plus, il secouait seulement son bras droit ..."
On le voit bien chez Giraudoux il y a une distance calculée entre le respect des règles de la tragédie et une représentation moderne et libérée. Denier clin d'oeil c'est la chute du récit : "Mais il (Egisthe) est mort en criant un nom que je ne dirai pas." et à ce moment-là, au dehors on entend "Electre ..;" à la suite de quoi le mendiant ajoute :"j'ai raconté trop vite. Il me rattrape". Ainsi était-ce réellement un récit ? Ou une scène qui se passe dans le présent de l'intrigue ... Giraudoux joue délibérément sur l'ambiguité...
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