Attendant que le repas soit servi, les Dufour s’amusent à découvrir les environs de l’auberge dans
laquelle ils se sont arrêtés. Mme Dufour et sa fille Henriette font de la balançoire.

Assise sur l’autre balançoire, Mme Dufour gémissait d’une façon monotone et
continue : « Cyprien, viens me pousser ; viens donc me pousser, Cyprien ! ». À la fin,
il y alla et, ayant retroussé les manches de sa chemise, comme avant d’entreprendre un
travail, il mit sa femme en mouvement avec une peine infinie.
Cramponnée aux cordes, elle tenait ses jambes droites, pour ne point rencontrer le sol,
et elle jouissait d’être étourdie par le va-et-vient de la machine. Ses formes, secouées,
tremblotaient continuellement comme de la gelée sur un plat. Mais, comme les élans
grandissaient, elle fut prise de vertige et de peur. À chaque descente, elle poussait un cri
perçant qui faisait accourir tous les gamins du pays ; et, là-bas, devant elle, au-dessus
de la haie du jardin, elle apercevait vaguement une garniture de têtes polissonnes que
des rires faisaient grimacer diversement. aDans la description des lignes 5 à 11, le narrateur est-il un personnage
de l’histoire ou est-il extérieur à l’histoire ? (1 point)
b) La description de la femme est-elle faite d’un point de vue interne, externe
ou omniscient ? Justifie ta réponse par une citation. d) La manifestation de la frayeur de Mme Dufour se produit « à chaque descente »
(ligne 8). Précise la classe grammaticale et le sens de cet indice de temps.