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Ma chère Angeline, Voilà déjà trois lettres que je reçois de toi, elles arrivent assez régulièrement. Je suis heureux de voir que vous êtes en bonne santé. Pour moi, c'est toujours le même fourbi¹. Il n'y a plus de boue, il fait même beau. Il y a toujours des boches avec des canons. Ma compagnie n'est pas encore allée en première ligne ; nous sommes en réserve et pourtant nous avons déjà perdu près du quart de notre effectif par le bombardement. Je crois encore trois ou quatre jours et nous serons relevés. Songe que voilà douze jours que nous sommes là, c'est un vrai enfer. Malgré cela, je suis toujours en bonne santé et on finit par s'habituer à tout. Quoiqu'un bon sommeil serait le bienvenu. Je termine ma chère Angeline, ton mari qui t'aime. 1: Le même fourbi : la même chose 2 Boche Allemand Le 12 décembre 1916 Ma chère Angeline, Aujourd'hui, il fait un temps superbe. S'il en est de même chez nous, vous devez être heureux car vous partez travailler. Pour moi, c'est toujours la même chose, je suis en bonne santé mais la tristesse s'empare de nous tous. Que faisons-nous ici loin de nos familles puisque nos efforts sont nuls! Nous sommes des martyrs ! Et, c'est tout ! Car si la guerre continue dans ces conditions, c'est des assassinats ! Non datée, estimée entre le 18 et le 22 décembre 1916 Ma chère Angeline, Je suis toujours en bonne santé. Le temps est toujours humide mais cela n'empêche pas nos troupes d'attaquer. Tu dois le voir sur le journal. On attaque à Verdun. C'est le vacarme d'une guerre atroce. Je n'y comprends plus rien du tout. Je me laisse faire comme une bête traquée qu'on amène chaque jour à la boucherie. Car voyez-vous, on ne demande qu'une chose, notre perte et c'est tout ! Mais, il y a une chose que je comprends, c'est que la guerre ne finit pas et nous nous trouvons tous, nous les fantassins, toujours les plus touchés. Source: Archives départementales de l'Allier, Grande collecte du Centenaire de 1914-1918 *Cultivateur dans le département de l'Allier, Félix Delaurat est mobilisé dès le 2 août 1914. Il entre- tient, avec son épouse Angeline, une correspondance suivie dans laquelle il décrit son quotidien de soldat, jusqu'à son retour en 1919. Le texte d'origine ne comporte pas de ponctuation. Pour plus de clarté, les éléments de ponctuation ont été ajoutés. 23GENHGEMCAN1 Questions DNB SERIE GENERALE Page 2 sur 8 1- Présentez l'auteur des lettres et précisez le contexte historique dans lequel elles ont été écrites. 2- Relevez des expressions qui évoquent l'intensité des combats. 3- Pourquoi les lettres de poilus sont-elles importantes pour comprendre la Grande Guerre ? 4- Montrez qu'au fil de ses courriers, l'état d'esprit de Félix Delaurat change au sujet de la guerre. Expliquez pourquoi. 5- En vous appuyant sur les documents et vos connaissances, décrivez les conditions de vie quotidienne du soldat et la violence qu'il subit.​

Sagot :

Réponse :

bonjour

Explications :

voici des éléments pour t'aider dans ton travail

1.Présentez l'auteur des lettres et précisez le contexte historique dans lequel elles ont été écrites.

L’auteur des lettres est Félix Delaurat, un poilu mobilisé de 1914/1918, lors de la Première Guerre Mondiale

2- Relevez des expressions qui évoquent l'intensité des combats.

-« des canons » - « nous avons déjà perdu près du quart de notre effectif par le bombardement »-« vrai enfer » -« des assassinats » -« le vacarme d'une guerre atroce » - «

3- Pourquoi les lettres de poilus sont-elles importantes pour comprendre la Grande Guerre ?

Ces lettres sont importantes car elles donnent une idée non édulcorée de ce que vivent les poilus au quotidien. Elles nous donnent aussi leur état d’esprit, leurs espoirs, leurs souffrances, leurs conditions de vie.

4- Montrez qu'au fil de ses courriers, l'état d'esprit de Félix Delaurat change au sujet de la guerre. Expliquez pourquoi.

Au début, il dit commencer à s’habituer à la situation « on finit par s'habituer à tout ». Puis tout devient rengaine malvenue « le fourbi « . « c’est toujours la même chose ». La tristesse gagne ces soldats « la tristesse s’empare de nous », il désespère , pense que leurs actions sont nulles, et se considère lui -même ainsi que ses camarades comme des martyrs déjà comme des  «  nos efforts sont nuls! Nous sommes des martyrs ! ». Ils se considèrent comme de la chair à canon « une bête traquée qu'on amène chaque jour à la boucherie. »

Il ne comprend plus rien à cette guerre, et pense que tout ce qu'il va arriver, c'est leur perte à tous et que leur rôle de fantassins est mise en avant, ce sont eux qui sont en première ligne et qui sont massacrés"c'est que la guerre ne finit pas et nous nous trouvons tous, nous les fantassins, toujours les plus touchés. "

5- En vous appuyant sur les documents et vos connaissances, décrivez les conditions de vie quotidienne du soldat et la violence qu'il subit.

- Violences de la guerre : sous des bombardements perpétuels, des assauts auxquels plusieurs de leurs camarades perdaient la vie

- Violences psychologiques : voir mourir leurs camarades sous leurs yeux, devoir rester à côté des cadavres parce qu’il était impossible de les évacuer tout de suite.

- Nourriture chiche : des conserves, des rations bien maigres, (viande en conserve, pain dur  bol de soupe, pas de légumes et fruits frais)

- Les conditions météorologiques guère favorables (surtout à Verdun, région est, très froide à l’époque en hiver, pluvieuse à souhait), donc les tranchées étaient inondées les soldaient vivaient dans la boue, l’eau, la saleté qui s’accumulaient, ils cohabitaient avec les rats.

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