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Marceline Desbordes-Valmore, Pauvres Fleurs En avril 1834 éclate la seconde insurrection des ouvriers du textile à Lyon. Cette révolte, à laquelle assiste la poétesse Marceline Desbordes-Valmore, fait plusieurs centaines de morts. Les poèmes, composés à cette occasion, sont rassemblés dans un recueil, Pauvres Fleurs (1839). Dans l’un d’entre eux, l’auteure s’adresse à son ami Alphonse de Latour et lui décrit les événements. À Monsieur A. L. Vous demandez pourquoi je suis triste : à quels yeux Voyez-vous aujourd’hui le sourire fidèle ? Quand la foudre a croisé le vol de l’hirondelle, Elle a peur et s’enferme avec ses tendres œufs. Jugez s’ils sont éclos ! jugez si son haleine Passe dans le duvet dont se recouvre à peine, Leur petite âme nue et leur gosier chanteur, Pressé d’aller aux cieux saluer leur auteur ! Et quand le plomb mortel fait trembler chaque feuille, Et les nids et l’orchestre et les hymnes d’un bois ; Jugez comme l’oiseau dont l’instinct se recueille, Retient avec effort ses ailes et sa voix ! Enfin, si dans son arbre on voit bouger sa tête, Si pour ne pas mourir il chante encor son cœur, Poète ! étonnez-vous que l’humaine tempête, Ait trempé tout ce chant d’une étrange douleur ! Sous quelques rameaux verts, jardin de ma fenêtre, Ma seule terre à moi qui m’ait donné des fleurs, Rêveuse aux doux parfums qu’avril laissait renaître, J’ai vu d’un noir tableau se broyer les couleurs : Quand le sang inondait cette ville éperdue, Quand la bombe et le plomb balayant chaque rue, Excitaient les sanglots des tocsins1 effrayés, Quand le rouge incendie aux longs bras déployés, Étreignait dans ses nœuds les enfants et les pères, Refoulés sous leurs toits par les feux militaires, J’étais là ! quand brisant les caveaux ébranlés, Pressant d’un pied cruel les combles écroulés, La mort disciplinée et savante au carnage, Étouffait lâchement le vieillard, le jeune âge, Et la mère en douleurs près d’un vierge berceau, Dont les flancs refermés se changeaient en tombeau, J’étais là : J’écou

Sagot :

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