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Sagot :
La répartition de la population rwandaise était l'une des clés de la crise qui a secoué le pays dans les années 1990 en raison de la structure socio-économique et ethnique du pays. Avant la colonisation, la société rwandaise était divisée en trois groupes principaux : les Hutus, majoritaires et principalement agriculteurs ; les Tutsis, minoritaires mais dominant politiquement et socialement ; et les Twa, un groupe marginalisé de chasseurs-cueilleurs.
Durant la colonisation, les autorités belges ont renforcé les divisions ethniques en favorisant les Tutsis au détriment des Hutus, en utilisant le système de l'identification ethnique et en octroyant des privilèges politiques et économiques aux Tutsis. Cette stratégie a semé les graines de la division et du ressentiment entre les deux groupes, créant des tensions qui ont perduré après l'indépendance du Rwanda en 1962.
Dans les années 1990, ces tensions ethniques ont été exacerbées par des facteurs politiques, économiques et sociaux, notamment la crise économique, la rivalité politique et la montée du nationalisme ethnique. Ces tensions ont finalement conduit au génocide de 1994, où près d'un million de Tutsis et de Hutus modérés ont été massacrés en l'espace de quelques mois.
Ainsi, la répartition de la population rwandaise en groupes ethniques distincts, exacerbée par des politiques coloniales et des tensions socio-économiques, a été l'une des principales causes de la crise qui a déchiré le pays dans les années 1990.
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