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Sagot :
C'est un beau poème qu'on te demande d'analyser. Le premier vers est directement une question. Neruda imagine le lecteur à ses côtés, en train de se promener dans les ruelles de son enfance. Il cite des fleurs qui ne sont plus. Cela marque l'idée d'un élément perturbateur, quelque chose de destructeur qui a assassiné la pureté, la beauté. La pluie, les oiseaux ne chantent plus. L'atmosphère est presque silencieuse, dans un endroit abandonné. Neruda parle alors avec le registre pathétique. Il est plongé dans ses souvenirs, enivré par le parfum de sa mémoire. Grâce à des CCL, il décrit le lieu qui semble lui être précieux,adoré. Puis, comme dans une supplique, il nomme des hommes qu'il a probablement connu : des amis, des voisins, des proches de la famille.Cette succession de questions est comme une supplique. Neruda ne veut pas croire que son souvenir est désormais détruit par qqchose dont on ignore tout jusque-là. Citer ces personnes serait comme rendre vie à sa maison. Et soudain, il apostrophe le lecteur, son "frère". Sa voix semble se fissurer par un voile de panique. Il cherche à persuader le lecteur de la vie dynamique du lieu autrefois. Il décrit ainsi le tableau de la vie quotidienne de son quartier, empli de mouvements et de communication. Ensuite apparaît l'élément perturbateur qui était implicite au début. Il est signaler par le CCT "Et un matin". S'ensuit des paysages d'horreur dans un registre épique. Il y a les champs lexicaux de la mort, du feu, de la souffrance, de la peur. La répétition de "bandits" trois fois connotent une accusation envers l'ennemi qui envahit le lieu et détruit tout ce qui est cher au poète. Il oblige les assassins à regarder leurs crimes en face, les conséquences qu'ils ont eu. Neruda révèle que la destruction de son village est un exemple de ce qui est arrivé dans toute l'Espagne. Il parle très certainement de la Guerre d'Espagne avec le cruel général Franco. Il est hanté par ce cauchemar, cette vision sanglante. Il reproche ensuite au lecteur de s'être étonné du sujet de son poème. Après tout, pourquoi avoir parlé de chaos, de crime, de guerre quand un poète classique parlerait de belle nature, d'amour, de nobles sentiments ? Il y répond par ces derniers vers où l'on retrouve plusieurs fois "Venez". Au lieu de délivrer une explication, il préfère montrer au lecteur l'horreur même qu'il a vécu pour que nous puissions déduire de nous-mêmes qu'il porte une accusation à l'armée franciste. Ce poème est donc dans le blâme, dans l'engagement. Il dénonce la guerre.
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