Les contours sont très vaporeux, entraînés dans le mouvement des trains, de la foule, de la fumée.
La scène se déroule à la
gare St-Lazare de Paris, près du quartier de l’Europe, à l’arrivée d’un train
sur une voie. La lumière tombant des grandes verrières sur les vapeurs des
locomotives sont des visions aussi justes que poétiques de la vie
contemporaine.
La structure de la
verrière crée un réseau très strict de lignes géométriques qui construit avec
droiture et précision le haut de la composition. Par contraste, le bas paraît
plus libre, plus mouvant, à l’image de la fumée des trains : la locomotive
principale n’est pas au centre, mais légèrement décentrée vers la gauche. Les
deux autres véhicules ferroviaires sont eux-aussi décalés.
La fumée, un des
principaux motifs du tableau, est rendue par de lourds empâtements de couleur
bleu très apparents.
La foule des voyageurs
est quant à elle rendue par des silhouettes très rapidement exécutée.
Tous ces mouvements
n’immortalisent pas un moment précis mais bien toute une action durable :
ce qui explique le rendu de flou de l’œuvre, et donc son appartenance à l'impressionnisme !
