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Bonjour

Qui connait l'histoire de la bête de Gévaudan? Niveau 5éme
Je dois faire un résumé de qlq lignes. Merci pour ton aide.


Sagot :

 "Ils ne virent la bête que lorsqu'elle fut sur eux. Ils se rassemblèrent, firent le signe de la croix, ôtèrent les gaines de leurs baïonnettes. Le petit Portefaix prit le commandement. Il se plaça devant avec les deux plus grands, mit les filles derrière et les deux plus jeunes derrière les filles. Ils viraient sur place, pour faire face à la bête qui tournoyait autour d'eux. Soudain elle sauta sur un des petitous. Les trois grands bondirent sur elle, cherchant à l'embrocher. Mais leurs méchantes lames ne lui entraient pas dans le corps. Ils vinrent cependant à bout de l'écarter. Elle se retira à deux pas, emportant un lambeau de la joue du petit, et elle le mangea devant eux.                Après quoi elle revint avec plus de fureur, tournant toujours autour de la troupe. D'un coup de museau, elle renversa le plus jeune des enfants; chassée, elle se jeta derechef sur lui, le blessa à la face, fut chassée encore, mais le ressaisit par le bras et cette fois l'entraîna.    Un des grands avait perdu coeur , voyant à la joue d'un de ses camarades ruisseler tout ce sang; et voilà que l'autre était emporté par la bête.... Il dit qu'il leur fallait laisser manger celui-là, et, eux profiter de ce temps pour se sauver.    Portefaix fut vaillant. Il leur cria de venir, qu'ils délivreraient leur camarade ou qu'ils mourraient avec lui. Tous le suivirent, même le blessé qui saignait, et avec lui coururent après la bête. Mais bien que traînant ce petit qu'elle avait saisi par le bras, la bête courait plus vite qu'eux.    Portefaix fit passer un des grands d'un côté, passa, lui, de l'autre, afin que la bête prît son chemin par une fondrière. Empêtrée dans la bourbe, les joncs et l'eau, elle dut ralentir l'allure. Les enfants purent la rejoindre. Ne vous amusez plus à la piquer par derrière, cria Portefaix, donnez lui en par la tête, dans la gueule, si vous pouvez, et dans les yeux!    Les yeux, ils n'arrivèrent pas à les rencontrer ; quant à la gueule, qu'elle gardait sans cesse ouverte, ils y allongèrent plusieurs coups. Toutes ces pointes à éviter donnaient assez d'affaires à la bête. Elle continuait à tenir le petit sous sa patte, mais elle n'avait plus le temps de le déchirer. Ce qu'elle put, ce fut de saisir entre ses dents la baïonnette de Portefaix et elle la faussa. A un coup heureux qu'il lui porta, elle fit un saut en arrière, abandonnant cette fois le petit dans la sagne. Portefaix passa aussitôt entre elle et lui, qui se releva et s'accrocha au pan de sa veste. La bête se retira sur un tertre. Enhardis, les enfants l'y poursuivirent et, enfin, ils la mirent en fuite.    La vaillance comme elle se fait aimer, toujours. C'est que l'homme est né pour le courage. Non pas pour cela seulement, mais pour cela d'abord.    Le petit Portefaix fut fêté. Le Roi le fit récompenser et envoyer aux écoles; il devint officier d'artillerie."