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Sagot :
LA MER VOLUP-TUEUSE
La mer,
torrent salé,
funeste élément auquel j’ai tout consacré,
tu me détruits.
Je t’ai tant aimé quand tu me berçais sur tes flots calmes, apaisants.
Désormais, alors que gronde le ciel,
tu te déchaînes.
Ma frêle embarcation plie sous ta force prodigieuse.
Tu l’as saisie de tes bras furieux,
au flan d’une vague d’émeraude,
elle s’est évaporée en mille morceaux.
Les cris et les plaintes du mât brisé, des voiles déchirées,
sont restés silencieux.
La fureur qui t’éprend se confond avec ton immensité.
Tu balaies les parasites,
les vaniteux qui ont eu l’audace de te chevaucher.
Tu domptes les hommes,
asservis au gré de tes caprices.
Pourtant, tant de marins t’aiment obstinément.
La larme à l’œil,
ils te défient chaque soir à la même heure, fidèlement,
lorsque le soleil s’échappe.
Tu es le Dieu des ports,
église où ces hommes entretiennent ton culte,
toi, modèle de sérénité,
souffle vital, terre d’asile.
Ta seule évocation illumine les yeux des hommes les plus braves.
Les échos de ton âme sont perçus par tous ceux qui ont,
un jour, une seconde,
su te regarder.
Comment peux-tu, aujourd’hui, envahir ma cabine ?
Tu ne le sais pas, tu ne te rends pas compte !
Peut-être veux-tu simplement me protéger !
Me recouvrir de ton long manteau soyeux,
couvrir mon visage des menaces du ciel.
Qu’ai-je donc fait pour provoquer ta colère ?
Ma gorge s’enflamme de ton nectar salé.
Je te sens,
tu gagnes tout mon corps,
tu me noies.
L’élément vital devient destructeur.
La houle est monstrueuse,
mes os se brisent dans un fracas épouvantable.
Tes entailles, jamais repues, ont-elles déjà digérées mon navire ?
Tu ne me protèges plus…
Noyé, pensif,
je descends...
Dominique Péroni
La mer,
torrent salé,
funeste élément auquel j’ai tout consacré,
tu me détruits.
Je t’ai tant aimé quand tu me berçais sur tes flots calmes, apaisants.
Désormais, alors que gronde le ciel,
tu te déchaînes.
Ma frêle embarcation plie sous ta force prodigieuse.
Tu l’as saisie de tes bras furieux,
au flan d’une vague d’émeraude,
elle s’est évaporée en mille morceaux.
Les cris et les plaintes du mât brisé, des voiles déchirées,
sont restés silencieux.
La fureur qui t’éprend se confond avec ton immensité.
Tu balaies les parasites,
les vaniteux qui ont eu l’audace de te chevaucher.
Tu domptes les hommes,
asservis au gré de tes caprices.
Pourtant, tant de marins t’aiment obstinément.
La larme à l’œil,
ils te défient chaque soir à la même heure, fidèlement,
lorsque le soleil s’échappe.
Tu es le Dieu des ports,
église où ces hommes entretiennent ton culte,
toi, modèle de sérénité,
souffle vital, terre d’asile.
Ta seule évocation illumine les yeux des hommes les plus braves.
Les échos de ton âme sont perçus par tous ceux qui ont,
un jour, une seconde,
su te regarder.
Comment peux-tu, aujourd’hui, envahir ma cabine ?
Tu ne le sais pas, tu ne te rends pas compte !
Peut-être veux-tu simplement me protéger !
Me recouvrir de ton long manteau soyeux,
couvrir mon visage des menaces du ciel.
Qu’ai-je donc fait pour provoquer ta colère ?
Ma gorge s’enflamme de ton nectar salé.
Je te sens,
tu gagnes tout mon corps,
tu me noies.
L’élément vital devient destructeur.
La houle est monstrueuse,
mes os se brisent dans un fracas épouvantable.
Tes entailles, jamais repues, ont-elles déjà digérées mon navire ?
Tu ne me protèges plus…
Noyé, pensif,
je descends...
Dominique Péroni
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