Nous voici donc partis,semble-t'il, pour une définition révolutionnaire de la philosophie. Oui, en un sens; non, en un autre. A vrai dire , pour y avoir plus claire sur ce point , il faut en examiner la conception la plus classique, celle qui déposée dans le langage. Selon ce critère être philosophe, ce n'est pas nécessairement être capable de commenter la critique de la raison pure; c'est simplement( si l'on peut dire) savoir accorder sa conduite aux faits et aux choses, et , en un sens plus précis encore, discerner le possible de l'impossible, ne ^pas s'irriter contre la pluie qui tombe et ne davantage contre une mort qui vient vite .Cette "philosophie" peut être le fruit de l'exercice , et d'abord une réflexion peut conceptualisée, régler par le bon sens ;à la limite, elle peut définir, comme dans ce vers de Molière un pure équilibre des humeurs, sans doute inné: mon flegme et philosophe autant que votre vie,dit filtre à atrabilaire altesse. Cet usage classique du mots et bien connu, mais il ne faut pas le perdre de vie, surtout au départ. Il désigne une attitude d'ensemble, un comportement habituelle on face des choses, et implique,plus ou moins profondément au fuit toute une conception du monde. Gramcsi a lui aussi cette façon commune de définir la philosophie :"prendre les choses avec philosophie", C'est dit il, " de rendre bien compte que ce qui arrive au fond rationnel et que c'est comme t-elle qu'il faut l'affronter, concentrons ces propres forces rationnelles et non en se laissant entrainer par des implosions instinctives et violente". Jean Jolivet