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Sagot :
Le racisme est actuellement le seul clivage admis par le spectacle politique : il est donc devenu, d’une manière vérifiée dans la
pratique, un sujet purement spectaculaire. Sa position monopolistique dans les faux débats a permis d’achever l’élimination de toute
question réellement politique, par le fait de les avoir toutes remplacées. Il représente désormais le débat dans une époque
dépourvue de débat. Il simule la critique dans une époque sans critique. Il fait croire que la politique existe encore. Il devient l’un
des ersatz les plus prisés de la pensée, face à sa disparition réelle. De tout temps, le racisme fut une question empoisonnée, fatalement vouée à véhiculer et à transmettre la fausse conscience
idĂ©ologique. En effet, le racisme dĂ©termine gĂ©nĂ©ralement la position de ceux qui s’opposent Ă lui, et ses ennemis sont ainsi amenĂ©s Ă
jouer son jeu. Le crétin qui s’en prend à un Noir parce qu’il est noir encourage par l’exemple un autre crétin, qui défendra le Noir
parce qu’il est noir. De la sorte, tous les facteurs réels d’appréciation d’un individu disparaissent, au profit d’une opposition
formaliste vide, et la position raciste contient et domine, de fait et sournoisement, la position antiraciste. Il ne reste plus aux Noirs
qu’à parachever ce délire en traitant les autres de « sales Blancs », et à devenir encore plus racistes que les Blancs. L’antiracisme n’a
été universaliste que peu de temps, fort timidement, et seulement en théorie ; en pratique, il se modèle au contraire massivement
sur l’exemple américain, se traduisant par un sordide équilibre, de type patchwork, entre des racismes censés se tolérer entre eux
en tant que racismes. La réalité ne compte plus, d’où par exemple l’invraisemblable barbarie de voisinage qu’imposent aux
banlieusards, sous prétexte que celle-ci serait « culturelle », des ministres de gauche qui, eux, se la coulent douce à Passy ; et qui,
immanquablement, alimente sans fin les protestations racistes. Dans un contexte aussi vicié, l’antiracisme n’est plus que la bonne
conscience de ceux qui veulent dissoudre une misère particulière dans la misère universelle : les antiracistes pensent que les Noirs
doivent être traités aussi bien que des Blancs, mais ils passent sous silence qu’il faut en prémisse que les Blancs soient eux-mêmes
d’abord traités aussi mal que des Noirs - moyennant quoi, évidemment, les Noirs resteront traités aussi bien que — des Noirs. Il y a belle lurette que les catégories racistes ne s’appliquent plus seulement aux question de couleur de peau ou d’ethnie, et qu’elles
se sont étendues à d’autres caractéristiques empiriques, telles que le sexe, l’âge, le poids, les préférences érotiques, ou
prétendument « culturelles », telles que la religion, la langue ou le dialecte, l’origine régionale, l’alimentation, ou la forme du couvre-chef
traditionnel.
Je vous l'accorde, j'ai un peu copié-collé.
L'idée est là , je vous laisse la réécrire parfaitement.
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