Mon chér Grand-père,
Nous voila arrivés depuis quelques semaines en France. Attendus par la famille, nous avons pu sans difficulté nous installer dans un appartement non loin de chez eux, qu'ils avaient réservé pour nous.
La vie à proprement parler est paisible, pas de peur de sortir, pas de bruit d'armes qui claquent, plus de cris.
Et pourtant, la couleur du ciel de mon pays natale me manque, la chaleur du soleil sur ma peau et les rues peuplées où les boutiques, pêle-mêle, de divers articles. Les gens habillés de couleurs chatoyantes et les appels bruyants des hommes qui se croisent.
En sortant du collège, je ne sens plus les parfums du chèvrefeuille et des roses mélangés dans les rues. Ici mes narines sont envahies de l'odeur des pots d'échappement des voitures. Et puis, la douce saveur des mets que grand-mère composait où les épices m'ouvraient l'appétit.
Tu as raison, Grand-père, la paix à un prix. Et je veux croire que bientôt nous nous retrouverons.
Je t'embrasse affectueusement et respect, n'oublie pas d'embrasser grand-mère, de caresser le chat qui dort sur les Xde la maison au soleil.
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