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Sagot :
Il s’agit de la reproduction d’un tableau d’Ernst Ludwig Kirchner,
peintre expressionniste allemand, intitulé « Autoportrait en soldat »
qui date de 1915. C’est d’une huile sur toile de 69, 5 cm sur 60, 5 cm
qui est exposée à l’Allen Memorial Art Museum d’Oberline aux États-Unis.
Dans le manuel de français, Lectures et Expression, elle illustre un
chapitre sur l’expression de soi. Le peintre s’est représenté dans son
atelier, en uniforme et en compagnie d’un modèle.
( Autoportrait = représentation de soi-même, c’est lui-même que l’artiste a peint, non un soldat quelconque.)
Le peintre occupe le premier plan, tête et poitrine, face à l’observateur. Il porte un calot bleu à fines ganses rouges. Le visage est long anguleux, de couleur jaune sur laquelle ressortent les arcs noirs des sourcils, les yeux noirs sans cornée et les lèvres rouges. Le trait caricatural, l’absence d’expression, la cigarette, qui pend des lèvres et n’est pas allumée, lui donnent un air désabusé. Le rouge et le jaune des épaulettes, sur les quelles apparaît le nombre 75, numéro de régiment, tranchent sur le bleu foncé de l’uniforme et mènent le regard sur une autre tache rouge : le moignon d’un poignet dont la main a été tranchée et qui a l’aspect d’une pièce de boucherie. L’artiste s’est représenté amputé de la main droite. Les doigts de la main gauche semblent repliés sur un trait brun qui pourrait être un pinceau. Au second plan, les jambes en partie masquées par l’épaule gauche du peintre soldat, une femme nue se tient debout. Le corps face à l’observateur, sa tête tournée montre son profil gauche. Le trait est simple, la couleur jaune, les zones ombrées bistres, sauf le cou comme griffé de rouge. Avec ses cheveux courts ou noués en chignon, ses formes anguleuses, sa féminité est peu évidente. Elle se tient devant un grand rectangle noir qui est peut-être un paravent. On peut y voir aussi un fond de toile, et dans ce cas, la femme elle-même serait un tableau de nu et non un modèle vivant. De part et d’autre du cadre noir, des zones de couleur, rouge à gauche, verte à droite, constituent l’arrière-plan et représentent le décor de l’atelier . Sur la gauche semble posée une toile dans des tons roses plus ou moins clairs avec quelques traits bleus où on peut distinguer la silhouette du modèle. A droite, deux taches roses aussi bordées d’un trait sombre sont plus difficiles à identifier.
L’artiste s’est peint mutilé à une époque où il est mobilisé. Cette mutilation, est symbolique. Elle exprime avec force l’angoisse de la mort ou de la blessure que peut éprouver un homme qui va partir à la guerre. En même temps, elle manifeste de désarroi de l’artiste qui se trouvera dans l’incapacité matérielle et peut-être morale de continuer à exercer son art pendant qu’il est soldat. C’est pourquoi, paradoxalement, il se représente à la fois dans son atelier en train de peindre et dans l’incapacité de le faire, privé de main droite. Cette peinture a les caractéristiques de l’art expressionniste allemand : des couleurs vives, même criardes qui contrastent entre elles, un dessin volontairement sommaire, pour exprimer un expérience sinistre de la vie.
La violence des contrastes des couleurs, la dureté du dessin anguleux, les oppositions diverses, la mutilation mettent l’observateur mal à l’aise. La blessure provoque un sentiment de répulsion et de dégoût. C’est une image sombre qui dément la propagande en faveur de la guerre exaltante, glorieuse et héroïque.
( Autoportrait = représentation de soi-même, c’est lui-même que l’artiste a peint, non un soldat quelconque.)
Le peintre occupe le premier plan, tête et poitrine, face à l’observateur. Il porte un calot bleu à fines ganses rouges. Le visage est long anguleux, de couleur jaune sur laquelle ressortent les arcs noirs des sourcils, les yeux noirs sans cornée et les lèvres rouges. Le trait caricatural, l’absence d’expression, la cigarette, qui pend des lèvres et n’est pas allumée, lui donnent un air désabusé. Le rouge et le jaune des épaulettes, sur les quelles apparaît le nombre 75, numéro de régiment, tranchent sur le bleu foncé de l’uniforme et mènent le regard sur une autre tache rouge : le moignon d’un poignet dont la main a été tranchée et qui a l’aspect d’une pièce de boucherie. L’artiste s’est représenté amputé de la main droite. Les doigts de la main gauche semblent repliés sur un trait brun qui pourrait être un pinceau. Au second plan, les jambes en partie masquées par l’épaule gauche du peintre soldat, une femme nue se tient debout. Le corps face à l’observateur, sa tête tournée montre son profil gauche. Le trait est simple, la couleur jaune, les zones ombrées bistres, sauf le cou comme griffé de rouge. Avec ses cheveux courts ou noués en chignon, ses formes anguleuses, sa féminité est peu évidente. Elle se tient devant un grand rectangle noir qui est peut-être un paravent. On peut y voir aussi un fond de toile, et dans ce cas, la femme elle-même serait un tableau de nu et non un modèle vivant. De part et d’autre du cadre noir, des zones de couleur, rouge à gauche, verte à droite, constituent l’arrière-plan et représentent le décor de l’atelier . Sur la gauche semble posée une toile dans des tons roses plus ou moins clairs avec quelques traits bleus où on peut distinguer la silhouette du modèle. A droite, deux taches roses aussi bordées d’un trait sombre sont plus difficiles à identifier.
L’artiste s’est peint mutilé à une époque où il est mobilisé. Cette mutilation, est symbolique. Elle exprime avec force l’angoisse de la mort ou de la blessure que peut éprouver un homme qui va partir à la guerre. En même temps, elle manifeste de désarroi de l’artiste qui se trouvera dans l’incapacité matérielle et peut-être morale de continuer à exercer son art pendant qu’il est soldat. C’est pourquoi, paradoxalement, il se représente à la fois dans son atelier en train de peindre et dans l’incapacité de le faire, privé de main droite. Cette peinture a les caractéristiques de l’art expressionniste allemand : des couleurs vives, même criardes qui contrastent entre elles, un dessin volontairement sommaire, pour exprimer un expérience sinistre de la vie.
La violence des contrastes des couleurs, la dureté du dessin anguleux, les oppositions diverses, la mutilation mettent l’observateur mal à l’aise. La blessure provoque un sentiment de répulsion et de dégoût. C’est une image sombre qui dément la propagande en faveur de la guerre exaltante, glorieuse et héroïque.
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