Jeanne,
Cette oeuvre poignante est un cri contre les horreurs de la guerre.
Tu peux rapprocher ce tableau d'une autre peinture :
Le cri, d' Edvard Munch (célèbre, et à regarder dur internet)
Edvard Munch ( 1863- 1944), peintre et graveur norvégien.
Il y a aussi au Moyen-Age, la fameuse "Ballade des Pendus":
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
François Villon,( Épitaphe ou) ballade des pendus
François Villon a vécu de 1431 à 1463. Il a mené une vie de bohême, il a même été emprisonné, puis, plus tard, condamné à être pendu, à la suite de quoi il a écrit ce poème et...il a disparu dans a nature.
Ces deux œuvres (Le Cri de Munch, et La Ballade des Pendus), montrent l'horreur que l'homme peut infliger à l'homme, quelle que soit l'époque.
P-S Je vais chercher d'autres textes.
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Voici un poème d'Arthur Rimbaud,(1854-1891) (1)qui va parfaitement avec le thème de la guerre
"Les corbeaux"
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand, dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
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(1) Arthur Rimbaud est mort jeune, à 37 ans, le corps rongé par la drogue et l'alcool '(absinthe) et une vie de débauche partagée avec son ami Paul Verlaine, qui, lors d'un moment d'ivresse a même tiré une balle sur Arthur, qui en a réchappé, mais qui l'a quitté..
