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Exercice 4
Vous expliquerez ce que nous dit Hérédia dans ce poème et comment il met les figures de style au service du poème.
Avec la brise en poupe et par un ciel serein, Voyant le Phare1 fuir à travers la mâture,
Il est parti d’Egypte au lever de l’Arcture2,
Fier de sa nef rapide aux flancs doublés d’airain.
Il ne reverra plus le môle alexandrin.
Dans le sable où pas même un chevreau ne pâture La tempête a creusé sa triste sépulture ;
Le vent du large y tord quelque arbuste marin.
Au pli le plus profond de la mouvante dune,
En la nuit sans aurore et sans astre et sans lune, Que le navigateur trouve enfin le repos.
Ô Terre, ô Mer, pitié pour son ombre anxieuse ! Et sur la rive hellène où sont venus ses os, Soyez-lui, toi, légère, et toi, silencieuse.
José-Maria de Hérédia, Les Trophées, 1893.
1. Le Phare : c’est Pharos, une petite île proche des côtes d’Egypte. Sur cette île se trouvait une tour de marbre de 150 m de haut, au sommet de laquelle brillait la nuit un feu permanent qui guidait les navires.
2. l’Arcture : ce mot désigne tout simplement une étoile.
