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Sagot :
Gaetano Pesce, le designer qui casse le moule
Xavier de JarcyPublié le 05/02/2014. Mis à jour le 05/02/2014 à 12h26.
Avant Gaetano Pesce, le design consistait à dessiner des formes industrialisables, dont la beauté naissait de la fonctionnalité et de l’intelligence de conception. C’était très bien, et on appelait cela le modernisme. Et puis cet Italien est arrivé, au milieu des années 1960, et a pris une autre piste : le design conservait son utilité, mais s’enrichissait d’une nouvelle fonction. Il devenait support d’un discours artistique, politique ou social. L’exemple le plus connu, c’est le fauteuil UP, surnommé La Mama : il représente une femme attachée à un boulet, pour exprimer l’idée que les femmes sont prisonnières des préjugés masculins.
Au début des années 1970, l’architecte-artiste-designer Gaetano Pesce se met à contester la standardisation au moment où la France tente, un peu tard, de reprendre les idées du Bauhaus. Il résume ainsi sa position : « La volonté du design est de réaliser des objets parfaits, et nous voyons que ni les objets ni nous-mêmes ne sommes parfaits, et donc ce type d’objet est incapable de communiquer quoi que ce soit. Il communique seulement... qu’il est artificiel. » Il se lance alors dans la production de pièces de mobilier uniques en série, en jouant avec leur imperfections, et en utilisant des matières plastiques de manière inattendue, sans moule, par imprégnation de tissu ou du feutre. Un design artisanal, non formaté, auquel il tente de faire participer les ouvriers en les laissant choisir par exemple la couleur. Gaetano Pesce a aussi inventé un procédé de fabrication d’objets en verre sans moule, en projetant du sable à travers une flamme, mis au point au Cirva (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques), à Marseille.
A 74 ans, Gaetano Pesce reste un exemple pour beaucoup de designers. Il les incite à tracer leur propre chemin, sans se laisser imposer un cadre par l’industrie (mais la production industrielle peut aussi avoir du bon, bien sûr). La maison de vente Sotheby’s expose quelques-unes de ses pièces jusqu’au 15 février à Paris. L’occasion de découvrir un monde poétique, critique et drôle. Un univers à la spontanéité enfantine. Une lampe en plastique mou évoque la piste d’atterrissage d’un aéroport, une armoire se change en couple amoureux, une lampe de bureau prend des proportions gigantesques...
Toujours chez Sotheby’s, il ne faut pas manquer non plus l’exposition de céramique des années 1950 à aujourd’hui, en hommage à Pierre Staudenmeyer (1952-2007). Ce galeriste et théoricien, fondateur de la galerie Neotu, a contribué à lancer quelques grands noms du design comme Martin Szekely. Il avait aussi une passion pour la céramique. Un précurseur, puisque ce matériau revient sur le devant de la scène.
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