Autrefois, les tiges de salade morte qui
jonchaient le sol crissaient sous les pas du jeune chat. Il ne se souvenait pas
de son nom, ni de qui il était. Il entendit le murmure d'une femelle, cette
voix, très douce et envoûtante n'arrêtait pas d'insister sur un mot. Elle
n'arrêtait pas de dire : "Orphée". Le félin, surpris, décida
que ce serait son nom. Dorénavant il s'appellerait Orphée. Au-dessus
des branches qui surplombaient la caverne, on pouvait apercevoir le ciel. Il
était limpide. Orphée ne fut pas ébloui par ce qu'il y avait au dessus
de lui. Le petit chaton avait si peur que ses poils se dressaient sur sa nuque
et qu'elle frémissait des oreilles au bout de la queue.
Il venait de comprendre : ses
yeux n’avaient jamais connu la lumière et ne la connaîtraient sûrement jamais.
La truffe au sol, il contourna
des morceaux de charogne laissés a l’abandon mais ne repéra pas la moindre
présence. Il contempla les ténèbres qui semblaient s’étendre jusqu’à l’infini.
Où suis-je ? Il marcha, en tâtant le sol à chaque pas, mais il lui semblait ne
pas avancer. Au bout d’un long moment, il s’arrêta et se mit à l’ombre d’un
grand chêne. Une lumière lui perça les yeux et une immense forêt remplie de
petits ruisseaux et rivières d’une lumière scintillante l’aveugla d’un coup.
Qu’est ce que c’est que ça ? Se demanda le petit chaton. Orphée s’allongea et contempla l’immense étendue verte, l’air rêveuse. Il remarqua
alors quelque chose :
- J’ai ouvert les yeux ! J’ai
enfin ouvert les yeux !
Le petit chaton se mit à courir
des heures durant, jusqu’à un petit ruisseau. Il reconnut l’odeur d’une chatte,
assez familière, mais qui pouvait-elle bien être ? La voix partait tantôt du
milieu du ruisseau, tantôt du haut des rapides. Le chaton, d'abord surpris, fut
vite agacé par le comportement de ce chant. Une fois arrivé devant l’inconnue
qui chantait cette chanson il lui demanda, avec méfiance :
- Qui est-tu ?
- Je suis celle qui t’aidera à
découvrir la vérité, Orphée.
- Comment sais-tu mon nom ?
- Cela n’est pas la question.
Je m’appelle Minette, je suis une de tes ancêtres. Il faut
que je te révèle des choses que tu ne connais pas. Écoute attentivement, « La
vérité éclatera un jours, pluie et vent s’étaient déjà mélangés, et ce duo
explosif mourut en bouche, la vérité éclatera un jour… » La chatte commença à
disparaître, et elle dit dans un dernier souffle "rappelle-toi de moi...". Et c'est depuis ce temps là que le petit chaton attendait sagement, la queue entre ses pattes .
(je sais pas du tout si c'est ce qu'il te fallait mais fin bon, j'espère que ça peut t'aider ^^)
