Pour amener la "pax romana" (la paix romaine), Agricola s'y prend habilement: comprenant que des hommes inoccupés sont prompts à reprendre les armes, il fait bâtir des temples, des places publiques, des maisons neuves qui leur permettront de vivre paisiblement et d'occuper leur temps libre. De plus, ils initient les enfants des notables aux "arts libéraux" : arithmétique, grammaire, musique... enseignés en latin, ce qui permet de les romaniser encore plus en abandonnant leur propre langue.
Les Bretons adoptent ainsi peu à peu la toge, les raffinements de la vie romaine (thermes, festins...). Agricola conclut assez cyniquement qu'ils nomment en fait civilisation la perte de leur liberté.
On retrouve ce cynisme dans la phrase soulignée; les Bretons oublient qu'ils sont occupés, car ils se comparent entre eux suivant les critères de la civilisation romaine.
C'est grâce à des Agricola que la Gaule est devenue gallo-romaine.
