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tu as voyagé à la compagne avec ta famille. parle en quelques ligne de ce voyage

Sagot :

 
bonjour,
Enfant, j’étais allée passer deux semaines, à la campagne, dans la maison de la famille de ma nounou. En arrivant dans le village, un délicat écrin de verdure s’offrait à moi. Un petit ruisseau serpentait au loin. J’entendais les cris de la volaille et dans un clos, bêlaient des moutons. A l'entrée de la cour, un chien pelé et tout crotté était attaché. Il aboyait après tout ce qui passait. Quel concert ! Dans le grand arbre, il y avait toute une troupe d’oiseaux qui se chamaillaient et se poursuivaient de branches en branches en lançant des cris stridents. C’était la cacophonie. Le matin j’étais réveillée par le chant du coq. Assise dans la prairie bien verte, je regardais les fleurs pousser. La lumière tombant sur elles. Sans les couper, je les imaginais en bouquet, reliées à la terre qui les rattachait à la vie. C’est à cette période que ma répulsion pour les bestioles prit naissance. J’avais fait connaissance avec les tiques, les araignées monstrueuses, bah les sales bêtes, les aoûtats, les énormes moustiques, au vol bruyant comme équipés d'une sirène pour le vol en piqué, guêpes, enfin toutes sortes de bébêtes qui piquent et les orties ouille ouille ouille ! 
Je me souviens, un soir, alors que nous étions assis autour de la table, d’un énorme coup de tonnerre. Je voyais des lueurs traverser les vitres. Ce feu d’artifice naturel m’avait donné une trouille indescriptible. Le vent hurlait dans l’arbre aux oiseaux. Une averse abondante rebondissait sur la terre, dessinant des arabesques gigantesques. Le toit s’était animé sous le déversement de la pluie. C’était impressionnant. Je n’étais pas vraiment rassurée. J’étais tremblante et je tenais, serrée contre ma poitrine, ma poupée comme un rempart, face à la débauche des éléments. Je regrettais Paris et le confort de ma chambre. Je cachais mes larmes. 
Je me souviens d’avoir beaucoup pleuré pour un doux lapin blanc, tout tremblotant dans les bras de la cuisinière qui l’avait choisi pour notre repas dominical. Dégoûtée, je n’avais touché aucun morceau, attristée encore par la mort de l’animal. 
La campagne paradisiaque tant dépeinte dans les livres ou représentée dans les tableaux pastoraux ne m’aura pas laissé que des souvenirs bucoliques. Ces vacances auront été plus pittoresques, qu’idylliques.

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