J'étais douillettement recroquevillé(e) sur moi-même. C'était ma position favorite. Je ne m'étais jamais senti(e) aussi détendu(e), heureux(se) de vivre. Mon corps était au repos, léger, presque aérien. Je me sentais flotter. Pourtant je n'avais absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. J'étais calme et serein(ne) naturellement ; bien dans ma peau, comme on dit. Un bonheur égoïste; somme toute.
La nuit même, je fus réveillé(e) par des douleurs épouvantables. Je fus pris(e) dans un étau, broyé(e) par les mâchoires féroces de quelque fléau. Quel était le mal qui me tombait dessus ? Pourquoi sur moi plutôt que sur un autre ? Quelle punition m'était donc infligée ?
"C'est la fin" me dis-je.
Je m'abandonnai à la souffrance en fermant les yeux, incapable de résister à ce flot qui me submergeait, m'entraînant loin des rivages familiers. Je n'avais plus la force de bouger. Un carcan m'emprisonnait de la tête au pieds. Je me sentais emporté(e) vers un territoire inconnu qui m'effrayais déjà. Je crus entendre une musique abyssale. Ma résistance faiblissait. Le néant m'attirait.
Un sentiment de solitude m'envahit. J'étais seul(e) dans mon épreuve. Personne pour m'aider. Je devais franchir le passage en solitaire. Pas moyen de faire autrement. "C'est la fin" me répétai-je.
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Hey ! J'espère que cela te conviens ! Entre parenthèse, je t'ai mis les accords à faire au féminin. Bonne journée :)
