Alexandre le Grand, de par sa conquête d'un vaste empire allant des
rivages de la Méditerranée à la Vallée de l'Indus, a permis et encouragé
la naissance d'un vaste mouvement de brassage culturel jusqu'à
aujourd'hui inégalé.
Cela a été possible grâce à son éducation et
sa vision du monde personnel. Pour fédérer un empire aussi vaste, il
avait pour habitude de s'accoutumer aux cultures de ses sujets et
encourageait un creuset entre les "barbares" et la civilisation
hellénique.
Le cas de la Perse est le plus notable car étant un
ennemi historique, il a quand même réussi à intégrer cette nouvelle,
immense et richissime province malgré une certaine méfiance de la part
des helléniques conservateurs. Avec une portée symbolique et politique,
il a épousé des femmes perses, notamment Stateira II et Parysatis II,
les filles du grand empereur Darius III, dernier souverain de la
dynastie des achéménides.
Son union avec Roxanne, fille d'un noble de
Bactriane dont il tombe éperdument amoureux, va encore plus marquer
positivement ses sujets.
Les échanges culturels foisonnent,
notamment avec l'Inde, où même après effondrement de son empire,
Alexandre aura réussi à montrer son passage. La culture gréco-bouddhique
du Gandhara, une ancienne région disparue aujourd'hui, témoigne d'un
véritable métissage entre la civilisation hellénique et indienne. La
littérature et les avancés scientifiques se propagent plus aisément
d'une partie à l'autre de l'empire, de nombreux œuvres persanes,
indiennes, égyptiennes, grecques et mésopotamiennes vont être partagées
et traduites en diverses langues.
En conclusion, ce syncrétisme
hellénique et oriental apporte un certain avantage à Alexandre. Cela lui
permet de s'assumer comme souverain légitime et respectable au près de
la population et ainsi éviter toute formation de puissance dissidente
prête à tout pour chasser les Grecs.
C'est donc une volonté symbolique, personnelle et diplomatique.
