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Bsr jai une nouvellr question Faut il obeir au liberté et la loi

Sagot :

Bonsoir,

Si obéir, c’est ne pas subir de contrainte, n’être soumis qu’à sa propre volonté ou son bon plaisir, alors on ne saurait pas être libre en même temps qu’obéir car l’obéissance est la soumission à une autre volonté que la sienne, ce serait donc un renoncement à notre liberté. Aussi, force est de constater que seul Dieu, si toutefois il existe, pourrait être vraiment libre car l’homme se voit contraint d’obéir à certaines lois naturelles comme manger, boire, dormir ou celle de l’apesanteur lorsqu’il trébuche…. même si Rousseau considérait l’homme à l’état de nature comme un être libre qui vivait heureux. La loi du plus fort est-elle synonyme de liberté ?  Bien sûr que non car elle serait soumission des plus faibles. Que dire de ce fait, des contraintes imposées par la société ?  

Lorsque nous obéissons, il semblerait que nous abandonnions notre volonté puisque nous nous soumettons à la volonté d’autrui. Obéir apparaît alors comme une contrainte et donc comme une perte de liberté. Alors désobéissons pour être libre ! C’est ce que nous soumet la sensibilité anarchiste. Tout Etat est une tyrannie car la loi votée par un individu un jour, est une loi à laquelle il devra ensuite obéissance, cela deviendra un devoir, c’est ce qu’affirme Max Stirner ! Et voilà notre individu le lendemain, contraint de n’obéir qu’à sa volonté d’hier, devenant ainsi esclave de lui-même. Pour avoir été hier un être voulant, le voilà aujourd’hui privé de volonté. Hier il agissait de plein gré, mais aujourd’hui il est contraint d’agir contre son gré. Pour l’éviter, il n’y a qu’un remède, c’est ne reconnaître aucun devoir, ne pas se laisser lier, ignorer la loi ! Mais ne peut-on faire que ce qu’il plaît pour ne pas altérer sa liberté ? Céder à ses caprices du jour est-ce être libre ? Qu’en est-il alors de la liberté des autres ? Peut-on être libre sans aucune loi ?

Spinoza nous fait part de l’opinion commune qui consiste à penser que l’esclave est celui qui opère sous les ordres et l’homme libre celui qui agit selon son bon vouloir, opinion qu’il réfute aussitôt énergiquement. Car celui qui est esclave de ses plaisirs est aliéné en ce sens qu’il est incapable de faire les choses qui lui sont utiles. Imaginons en effet quelqu’un qui prenne du plaisir aux jeux en ligne, il sera capable d’y passer tout son temps libre au lieu de le réserver à construire son avenir, voire il sera même capable d’y dépenser des sommes astronomiques, s’endetter. Vivre sous l’emprise du plaisir est donc un esclavage et la liberté n’est qu’à celui qui vit sous la direction de sa Raison.

voisins ! Ainsi ces deux éléments non seulement ne peuvent être confondus, mais ils s’excluent. Un état libre ne peut être l’addition d’êtres indépendants car ceux-ci bafoueraient la liberté de leurs prochains. Or, la vraie liberté ne se détruit pas elle-même. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, dit la sagesse populaire. Il ne peut y avoir de liberté que si celle-ci est garantie par des lois auxquelles tous doivent obéir car elles sont l’expression de la volonté générale. L’obéissance de tous à la loi, c’est la condition de la liberté de chacun. La volonté générale n’est pas la volonté de tous car elle ne regarde qu’à l’intérêt commun alors que cette dernière ne regarde que l’intérêt privé. La loi est l’expression de la volonté générale, c'est-à-dire c’est moi comme être rationnel qui doit mettre mon propre intérêt en rapport avec celui des autres. Et en visant l’intérêt commun, je vise aussi le mien. Ainsi, quand j’obéis à la loi, j’obéis à moi-même, je suis donc libre. Liberté et obéissance sont liées. L’obéissance n’est plus une contrainte mais une obligation. Elle est la condition de notre liberté : sans lois, chacun fait ce qu’il veut et cela contredit ce que l’autre veut.  Nous obéissons aussi car on reconnaît une valeur morale, une légitimité à la loi. Ainsi, on paie des impôts sur le revenu car on reconnaît que cet argent servira à être redistribué pour réduire les inégalités. L’argent de l’impôt servira à mettre en place des infrastructures pour le bien de tous ! Il faut distinguer « servir » et « obéir » poursuit Rousseau : un peuple libre obéit, il ne sert pas, il a des chefs pas des maîtres et il obéit aux lois, pas aux hommes qui, lorsqu’ils exercent un pouvoir ne sont que l’organe du pouvoir !  

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