Ma fuite m'emmena à l'entrée d'une forêt sombre. Le chemin que j'avais emprunté semblait se diriger au coeur de la forêt, mais lorsque je regardais au loin, je ne distinguais que l'obscurité. Je n'avais d'autre choix que d'avancer. Au fur et à mesure de mon entrée parmi les arbres immenses et les fougères, je me sentais observée, épiée, pourtant je ne distinguais personne d'autre que moi-même, seule au milieu de cette immensité. Des racines et parfois un tronc d'arbre mort obstruait le chemin et m'obligeait à faire un détour, à marcher entre les ronces, les orties, et les champignons. En dehors du sentier, le sol n'était même plus visible à cause de la végétation si dense, si quelqu'un avait placer un piège sous ces feuillages, personne n'aurait pu l'éviter.
Plus j'avançai dans la forêt, plus les arbres étaient imposants. Leurs troncs recouverts de mousse et de plantes grimpantes abritaient un éco-système entier à eux seuls.
La terre meuble et retournée sauvagement par endroit attestait la présence d'une orde de sangliers affamés. Cependant, le silence inquiétant de ce lieu semblait me laisser croire que j'étais bel et bien seule.
Soudain, un bruit furtif attira mon attention sur ma gauche, je vis les branches et les feuilles d'un haut buisson bouger. Quelque chose m'observait et je l'avais localisé.
