Une nuit l'on sonna violemment à ma porte. Ma vieille gouvernante alla ouvrir. Un homme au teint cuivré et richement vêtu, avec un long poignard dans sa main se dessina sous les rayons de la lanterne de laura ma gouvernante. Son premier mouvement fut de la terreur, mais l'homme tenta de la rassurer. Il lui dit qu'il avait besoin de me voir immédiatement . Laura lui dit monter à l'étage. Il me demanda expressément de le suivre. A la porte se trouvait un fiacre, deux chevaux noirs comme la nuit soufflaient sur leurs poitrails. L'homme me tint l'étrier. D'un seul coup les chevaux s'emballerent. Nous dévorions les chemins à grands galops. Nous traversions une forêt noir, sombre et glacial, je sentis courir sur ma peau un frisson de terreur. Les chevreaux s'echevelaient de plus en plus, leurs haleine sortait bruyante, mais quand il les voyait faiblir l'écuyer poussait des cris qui n'avaient rien d'humain, et la course repartait de plus belle. Soudain une pointe noir se dressa subitement devant nous. Nous arrivâmes dans un château. Ou étais je donc, qui étais ces gens aux visages cachés. Un homme venu de nul part vint me chercher, il s'avança vers moi, de grosses larmes débordaient de ses yeux et il me dit: Trop tard monsieur, trop tard.. Nul retour... Vous n'auriez pas du le suivre... Vous voici dans l'antre des âmes perdus... Qu'avais je donc fait?...
