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1 5 T3: Jean de Léry, Les difficultés du voyage retour Jean de Léry et ses compagnons embarquent du Brésil, le 4 janvier 1558, sur un vieux bateau qui prend l'eau pour rentrer en Europe. Dès la fin du mois d'avril, nous fumes complètement dépourvus de vivres, au point que nous dûmes, en guise de dernier repas, nettoyer et balayer la soute où l'on garde le biscuit dans les navires, dans laquelle nous trouvâmes plus de vers et de crottes de rats que de miettes de pain, lesquelles nous séparâmes néanmoins avec des cuillers pour en faire de la bouillie, aussi noire et amère que de la suie. Vous pouvez imaginer le plaisant repas. Alors ceux qui avaient encore des guenons et des perroquets, car beaucoup avaient depuis longtemps déjà mangé les leurs, les firent servir de nourriture. Bref, dès le début du mois de mai, quand tous les vivres ordinaires nous manquèrent, deux marins morts enragés de faim furent, comme cela se pratique en mer, jetés et mis en sépulture par-dessus bord. En outre, durant cette famine, la tempête continuant jour et nuit pendant trois semaines, nous fumes 10 contraints de plier toutes les voiles et de lier le gouvernail, mais aussi ne pouvant plus conduire autrement le bateau, il fallut le laisser aller au gré des vagues et du vent, si bien que cela nous empêcha durant tout ce temps de pêcher un seul poisson. En somme, tout à coup, nous voilà à nouveau dans la famine jusqu'aux dents, assaillis par l'eau au dedans, et tourmentés par les vagues au dehors. Or déjà si maigres et si affaiblis que nous pouvions à peine tenir debout pour effectuer les manoeuvres du 15 bateau, chacun pensait avec quoi remplir son ventre, quelques-uns découpèrent des morceaux de rondaches* faites de la peau de l'animal nommé tapiroussou*, les firent bouillir, pensant les manger ainsi mais cette recette ne fut pas trouvée bonne. Quelques-uns eurent l'idée de chasser les rats et les souris, lesquels parce qu'ils n'avaient plus une miette à manger, couraient mourant de faim dans le bateau. Pourchassés à l'aide de toutes sortes de pièges à rats, je crois 20 qu'il n'en demeura fort peu. Ainsi quand l'un d'entre nous avait attrapé un rat, il l'estimait à un prix beaucoup plus élevé qu'un boeuf sur la terre ferme. Enfin, grâce à Dieu, le vingt-quatrième jour de ce mois de mai 1558, alors que nous étions tous étendus sur le pont du bateau, sans pouvoir remuer ni bras ni jambes , nous n'en pouvions plus, nous aperçûmes la basse Bretagne . Le maître du navire dit tout haut qu'assurément , si nous étions encore restés un jour dans cet état, il avait décidé 25 sans dire un mot de tuer l'un d'entre nous pour servir de nourriture aux autres. Une rondache: un bouclier rond un tapiroussou: un tapir COMPRENDRE LE TEXTE 1. Quels sont les 2 principales difficultés rencontrées par les voyageurs ? 2. Quelles solutions trouvent-ils pour faire face au manque de vivres ? 3. Dans quel état les hommes sont-ils physiquement, souligne des exemples dans le texte ? 4. Combien de temps le voyage du retour jusqu'en France a-t-il duré ? Quels sont les 2 principales difficultés rencontrées par les voyageurs ? 2. Quelles solutions trouvent-ils pour faire face au manque de vivres ? 3. Dans quel état les hommes sont-ils physiquement, souligne des exemples dans le texte ? 4. Combien de temps le voyage du retour jusqu'en France a-t-il duré ? ​

Sagot :

1. Les deux principales difficultés rencontrées par les voyageurs sont le manque de vivres et les conditions météorologiques extrêmes qui les ont empêchés de naviguer correctement et de pêcher. Ils ont dû faire face à une famine sévère, exacerbée par des tempêtes continues qui ont obligé l'équipage à plier toutes les voiles et à lier le gouvernail, laissant le bateau aller au gré des vagues et du vent.

2. Pour faire face au manque de vivres, les voyageurs ont adopté plusieurs stratégies désespérées, y compris nettoyer et balayer la soute à biscuit pour en récupérer les miettes, séparer les vers et les crottes de rats des miettes pour en faire de la bouillie, manger des guenons et des perroquets, ainsi que des morceaux de rondaches faites de la peau de tapiroussou, et chasser les rats et les souris qui mouraient de faim dans le bateau.

3. Physiquement, les hommes étaient extrêmement affaiblis et maigres, à tel point qu'ils pouvaient à peine tenir debout pour effectuer les manœuvres du bateau. Le texte mentionne qu'ils étaient tous étendus sur le pont du bateau, sans pouvoir remuer ni bras ni jambes, et qu'ils n'en pouvaient plus, illustrant leur état d'épuisement et de faiblesse extrêmes.

4. Le voyage du retour jusqu'en France a duré presque cinq mois, partant du Brésil le 4 janvier 1558 et apercevant la basse Bretagne le 24 mai 1558. Cette longue période en mer a été marquée par des conditions de vie extrêmement difficiles et une lutte constante pour la survie.