1) Je vois le ciel frémir de l'attente de l'aube. Une à une les étoiles se fanent. Les près s'inondent de rosée ; L'air n'a que des caresses glaciales. Il semble quelque temps que l'indistincte vie veut s'attarder au sommeil, et ma tête encore lassée s'emplit de torpeur. Je monte jusqu'à la lisière du bois ; Je m'assois, Chaque bête reprend son travail et sa joie dans la certitude que le jour va venir, et le mystère de la vie recommence de s'ébruiter par chaque échancrure des feuilles. Puis le jour vient.
2) La souris grise à moustaches noires fait un dernier effort et réussit à passer. Derrière elle, d'un coup, le plafond rejoint le plancher et de longs vermicules de matière inerte jaillissent en se tordant lentement par les interstices de la suture. Elle déboule en toute hâte à travers le couloir obscur de l'entrée dont les murs se rapprochent l'un de l'autre en flageolant, et parvient à filer sous la porte. Elle atteint l'escalier, le descend, sur le trottoir, elle s'arrête. Elle hésite un instant, s'oriente, et se met en route dans la direction du cimetière.
