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Bonjour,
Voici un petit texte improvisé au moment où je l'écris.
En 1879, Julien habite le Borinage, une région industrielle et charbonnière de Belgique.
Chaque matin, il se lève vers 4 heures et gagne à pied le puits de mine distant de 8 kilomètres.
A 6 heures, la cloche retentit et les mineurs gagnent la cage ( l'ascenseur ) qui les conduit vers les galeries situées à plus de 600 m sous la surface du sol.
Là, ils se munissent de leur lampe et gagnent les fronts de taille, c'est à dire l'endroit où il faut attaquer le mur de houille ( le charbon ) et abattre la paroi à coups de pioches.
Avec des pelles, ils chargent ensuite les wagonnets qui sont tirés par des chevaux dont la plupart sont devenus aveugles.
Julien craint les éboulements, la poussière qui ronge les poumons et, surtout, les coups de grisou qui font exploser le gaz et répandent la mort.
S'il accepte de travailler 12 heures par jour, il pourra, peut être, soigner sa femme et sa fille qui vivent dans un taudis de seize mètres carrés et souffrent de la tuberculeuse.... mais rares sont les médecins qui se déplacent chez les pauvres.
Julien travaille dans ces galeries depuis plus de cinq ans, son père y a vécu vingt - trois avant de mourir les poumons brûlés par la poussière et les gaz.
Julien a appris qu'un groupe de mineurs se réunirait dimanche prochain afin de réclamer une augmentation auprès des patrons, il compte se joindre à eux.
Quelques centimes de plus par journée de travail amélioreraient grandement ses conditions de vie et cela n'empêcherait pas les nantis de vivre dans le confort.
J'espère avoir pu t'aider.