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Séance 1: LECTURE Chez les Thénardier Dans la soirée même de Noël, plusieurs hommes, rouliers et colporteurs, étaient attablés et buvaient autour de quatre ou cinq chandelles dans la salle basse de l'auberge Thénardier. Cette salle ressemblait à toutes les salles de cabaret; des tables, des brocs d'étain, des bouteilles, des buveurs, des fumeurs; peu de lumière, beaucoup de bruit. La Thénardier surveillait le souper qui rôtissait devant un bon feu clair; le mari Thénardier buvait avec ses hôtes et parlait politique. [...] Cosette était à sa place ordinaire, assise sur la traverse de la table de cuisine près de la cheminée. Elle était en haillons, elle avait ses pieds nus dans des sabots, et elle tricotait à la lueur du feu des bas de laine destinés aux petites Thénardier. Un tout jeune chat jouait sous les chaises, on entendait rire et jaser dans une pièce voisine deux fraîches voix d'enfants; c'était Éponine et Azelma. Au coin de la cheminée, un martinet était suspendu à un clou. Par intervalles, le cri d'un très jeune enfant, qui était quelque part dans la maison, perçait au milieu du bruit du cabaret. C'était un petit garçon que la Thénardier avait eu un des hivers précédents, - sans savoir pourquoi, disait-elle, effet du froid - et qui était âgé d'un peu plus de trois ans. La mère l'avait nourri, mais ne l'aimait pas. Quand la clameur acharnée du mioche devenait trop importune:- Ton fils piaille, disait Thénardier, va donc voir ce qu'il veut. - Bah! répondait la mère, il m'ennuie. - Et le petit abandonné continuait de crier dans les ténèbres. [...] Victor Hugo fait ensuite un portrait très détaillé du couple Thénardier. Tels étaient ces deux êtres. Cosette était entre eux, subissant leur double pression, comme une créature qui serait à la fois broyée par une meule et déchiquetée par une tenaille. L'homme et la femme avaient chacun une manière différente; Cosette était rouée de coups, cela venait de la femme; elle allait pieds nus l'hiver, cela venait du mari. Cosette montait, descendait, lavait, brossait, frottait, balayait, courait, trimait, haletait, remuait des choses lourdes, et, toute chétive, faisait les grosses besognes. Nulle pitié ; une maîtresse farouche, un maître venimeux. La gargote Thénardier était comme une toile où Cosette était prise et tremblait. C'était quelque chose comme la mouche servante des araignées. La pauvre enfant, passive, se taisait.

rouler homme qui livrat jadis les marchandises en charette réputé pour sa grossièreté. colporeur marchand ambulant (vont de village en village vendre des objets divers) cabaret ici leu où fon peut consommer de falcool-voir aussi à la fin du texte gargote parler

VOCABULAIRE et COMPREHENSION Victor HUGO, Les Misérables, Livre II Cosette, chap. 1 à 3, 1/a) Relève le champ lexical des sensations auditives dans le passage. b) Que constates-tu? 2/ Quelles sont les souffrances de Cosette ? Relève deux procédés d'écriture employés par Victor Hugo afin d'insister sur la souffrance du personnage.. ECRITURE 3/ Imite la description du cabaret en conservant les mots en gras et la construction des phrases. Décris ainsi une salle de théâtre - une salle de classe - une salle de bal. 4/ Transforme l'avant-dernier paragraphe pour faire de Cosette une enfant choyée par ses parents dans une maison confortable. Conserve les procédés de Hugo et le rythme des phrases.​


Sagot :

1/a) Le champ lexical des sensations auditives dans le passage inclut : "bruit du cabaret", "cri d'un très jeune enfant", "clameur acharnée du mioche", "on entendait rire et jaser", "deux fraîches voix d'enfants", "rires et discussions", "par intervalles, le cri d'un très jeune enfant".

b) Ce que l'on constate, c'est que le passage est riche en descriptions sonores qui contribuent à créer une atmosphère vivante et animée autour de l'auberge Thénardier.

2/ Les souffrances de Cosette sont multiples :
- Elle est vêtue de haillons.
- Elle a les pieds nus dans des sabots, ce qui doit être particulièrement douloureux en hiver.
- Elle est maltraitée physiquement, recevant des coups de la part de la femme Thénardier.
- Elle est exploitée, effectuant toutes sortes de tâches domestiques pénibles.

Deux procédés d'écriture employés par Victor Hugo pour insister sur la souffrance de Cosette sont l'utilisation de la description détaillée de son apparence physique misérable et la répétition de verbes d'action qui soulignent son dur labeur et son exploitation.

3/ Description de différentes salles en conservant le style de Victor Hugo :

- Salle de théâtre :
Dans la salle de théâtre, des lustres suspendus projetaient une lumière tamisée sur les spectateurs attablés. Des rires étouffés et des chuchotements animaient l'atmosphère, tandis que le rideau de velours rouge se dressait majestueusement sur la scène, prêt à révéler les mystères du spectacle à venir.

- Salle de classe :
Dans la salle de classe, des bancs en bois craquaient sous le poids des écoliers impatients, tandis que le grincement de la craie sur le tableau noir résonnait dans l'air. Le murmure des leçons récitées et le bruissement des pages tournées accompagnaient le ballet incessant des enseignants et des élèves, dans une danse éducative rythmée par le savoir.

- Salle de bal :
Dans la salle de bal, les lustres scintillaient de mille feux, illuminant les couples tourbillonnant au rythme de la musique envoûtante. Le cliquetis des talons sur le parquet poli se mêlait aux éclats de rire et aux murmures amoureux, créant une symphonie de plaisirs et d'émotions dansantes sous le ciel étoilé du bal.

4/ Transformation du paragraphe sur Cosette comme enfant choyée :

Tels étaient ces deux êtres. Cosette était entre eux, baignant dans leur affection, comme une créature qui serait enlacée par une étreinte douce et caressante, nourrie par une tendresse infinie. L'homme et la femme avaient chacun une manière différente ; Cosette était enveloppée de câlins, cela venait de la femme ; elle arborait des vêtements chauds et confortables, cela venait du mari. Cosette jouait, riait, apprenait, explorait, dans une atmosphère de bienveillance et de bonheur. Un foyer chaleureux, des parents aimants. La maison de Cosette était comme un refuge où elle pouvait s'épanouir et grandir, entourée d'amour et de sécurité.