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Bonjour à tous, je suis en seconde et j'ai un dm à rendre pour demain.
Cela fait quelques jours que je travail dessus mais envin.
Je viens vous demandez de l'aide.
Je vous remercie.

Alors le DM ce concentre sur " La Mort d'Olivier Bécaille ".


C’est un samedi, à six heures du matin, que je suis mort, après trois jours de maladie. Ma pauvre femme fouillait depuis un instant dans la malle, où elle cherchait du linge. Lorsqu’elle s’est relevée et qu’elle m’a vu rigide, les yeux ouverts, sans un souffle, elle est accourue, croyant à un évanouissement, me touchant les mains, se penchant sur mon visage. Puis, la terreur l’a prise ; et, affolée, elle a bégayé, en éclatant en larmes :
— Mon Dieu ! mon Dieu ! il est mort !
J’entendais tout, mais les sons affaiblis semblaient venir de très loin. Seul, mon œil gauche percevait encore une lueur confuse, une lumière blanchâtre où les objets se fondaient ; l’œil droit se trouvait complètement paralysé. C’était une syncope de mon être entier comme un coup de foudre qui m’avait anéanti. Ma volonté était morte, plus une fibre de ma chair ne m’obéissait. Et, dans ce néant, au-dessus de mes membres inertes, la pensée seule demeurait, lente et paresseuse, mais d’une netteté parfaite. Ma pauvre Marguerite pleurait, tombée à genoux devant le lit, répétant d’une voix déchirée :
— Il est mort, mon Dieu ! il est mort !
Était-ce donc la mort, ce singulier état de torpeur, cette chair frappée d’immobilité, tandis que l’intelligence fonctionnait toujours ? Était-ce mon âme qui s’attardait ainsi dans mon crâne, avant de prendre son vol ?

Émile Zola, La Mort d'Olivier Bécaille (1879)


Questions:

1) Cet incipit est-il in medias res (le lecteur est plongé tout de suite au cœur de l'action), descriptif ou commentatif ? Qui est le narrateur ? Quand se situe la narration par rapport au moment de l'histoire ?

2) Qu'a d'étonnant cet incipit ? D'après les indices donnés, quelle explication vraisemblable peut être envisagée ?

3) Quels effets cet incipit produit-il sur le lecteur ? Quelle atmosphère installe-t-il ?


Sagot :

Bonsoir,

1) In medias res (du latin signifiant littéralement « au milieu des choses ») est un procédé littéraire qui consiste à placer sans préalable le lecteur, ou le spectateur, au milieu d'une action.
Le narrateur est le "mort" lui même : "je suis mort"... "j'entendais tout"
La narration est au présent puisque le lecteur assiste en direct à l'événement de la mort du narrateur ( c'est une action sur le vif).

2) Ce qui est surprenant dans cet incipit c'est que la mort est présentée du point de vue du mort lui même.

On peut envisager que le "mort" n'est pas mort même s'il en a  l'apparence, il a dû être victime d'une attaque cérébrale qui le paralyse, cependant il a conscience de ce qui se passe autour de lui sans toutefois pouvoir se manifester d'aucune façon comme emmuré dans son propre corps.

3) Le lecteur est immédiatement plongé dans l'effroi de la situation et s'identifie au narrateur prisonnier de son propre  corps. 

Une atmosphère funeste envahit la pièce de manière soudaine, la femme du "mort" est d'abord incrédule devant ce corps immobile qui ne réagit plus puis affolée et désespérée quand elle comprend que son mari est mort elle tombe à genoux au pied du lit en pleurant.
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