La chanson est composée de trois couplets de 12 vers de 12 syllabes chacun, et d’un refrain qui varie légèrement à chaque fois. Le schéma des rimes est ABAB CDCD EFEF pour les couplets et ABAB pour le refrain.
Le chanteur s’adresse à un enfant (« petit », « gamin ») pour lui raconter l’histoire de l’humanité et lui faire prendre conscience de l’urgence écologique. Il utilise un ton familier, voire sarcastique, pour dénoncer les comportements destructeurs des hommes.
Le premier couplet présente le début de l’histoire, quand l’homme a « débarqué avec ses gros souliers » et a commencé à dominer la nature et à la polluer. Le chanteur emploie des expressions imagées comme « des coups de pied dans la gueule pour se faire respecter » ou « des routes à sens unique il s’est mis à tracer ». Il utilise aussi des hyperboles comme « en deux temps trois mouvements l’histoire était pliée » ou « tous les éléments se sont vus maîtriser » pour souligner la rapidité et la violence de l’action humaine.
Le refrain reprend le titre de la chanson, « Respire », qui peut être interprété comme un conseil, un ordre ou un soupir. Il suggère que l’air est devenu irrespirable à cause de la pollution, et que l’enfant doit profiter de la vie tant qu’il le peut. Il utilise aussi l’ironie pour minimiser la gravité de la situation (« Et ça c’est rien de le dire », « Tu vas pas mourir de rire ») et pour exprimer son pessimisme (« C’est demain que t’attend le pire »).
Le deuxième couplet imagine le futur de l’humanité, quand il n’y aura plus de ressources naturelles, ni d’animaux, ni de diversité. Le chanteur emploie le futur simple pour marquer la certitude de ses prédictions, et des comparaisons pour montrer les conséquences de la pollution (« on aura bouffé la feuille », « ils n’auront plus qu’un œil », « tu passeras pour un con »). Il utilise aussi le discours indirect pour rapporter les questions que les petits-enfants de l’enfant lui poseront, et pour montrer son impuissance à se justifier (« tu leur raconteras », « tu leur diras », « tu leur expliqueras »).
Le troisième couplet fait le bilan de l’histoire, et conclut que les hommes sont des « esclaves », des « assassins » et des « misérables ». Le chanteur emploie des termes forts pour décrire la condition humaine, et des oppositions pour souligner les contradictions des hommes (« quelque part assassins, ici bien incapables », « à moitié défroqués, 100% misérables »). Il utilise aussi le présent de vérité générale pour affirmer son point de vue, et avoue qu’il ne connaît pas la fin de l’histoire, ce qui laisse planer le doute sur l’avenir.
La chanson utilise aussi d’autres figures de style, comme des assonances en [i] (« gamin », « rien », « bien », « chemin », « pliée », « respecter », etc.) et en [a] (« gueule », « nature », « avançait », « traces », « plaine », « multipliées », etc.), qui créent une musicalité et un rythme. Elle utilise aussi des allitérations en [s] (« sens unique », « s’est mis à tracer », « se sont vus maîtriser », « c’est pas demain la veille », « c’est pas ma faute à moi », « c’est la faute aux anciens », etc.), qui renforcent l’idée de sifflement et de menace. Elle utilise enfin des anaphores (« il faut que tu respires », « tu vas pas mourir de rire », « et c’est pas rien de le dire », « tu leur raconteras », « tu leur diras », « tu leur expliqueras », etc.), qui accentuent le message et la répétition de l’histoire.
